Sa page Facebook personnelle est inactive depuis le 25 mai. La journaliste Nada Mashraki, suivie par plus de 40 000 personnes, a en effet été poursuivie par la justice pénale de Lattaquié et emprisonnée à cette date, avec son mari. Le couple administre la page Latakkia News, qui compte plus de 180 000 abonnés.
Selon le site d’information Snack Syrian, qui est parvenu à se procurer le procès verbal de l’enquête visant la journaliste, elle est accusée de “diffusion de fausses nouvelles”, d’“atteinte au prestige de l’Etat” et d’“insulte au pouvoir judiciaire”. A l’origine de l’arrestation : une publication, aujourd’hui supprimée, évoquant des faits de corruption parmi les juges. Ce sujet est particulièrement sensible à l’heure où le gouvernement syrien a lancé des réformes économiques incluant des mesures supposées de lutte contre la corruption pour faire face aux conséquences financières et sociales de la guerre.
En 2017, Nada Mashraki avait également été interpellée pour avoir, de la même façon, abordé des problèmes de corruption. Elle avait été libérée quelques jours plus tard.