Deux journalistes syriens ont été tués et une dizaine blessés à Idlib et à Alep, depuis que les combats se sont intensifiés dans ces deux villes.
Le photographe Abdel Nasser Haj Hamdan, travaillant pour le Media Office de Binnish, a été
tué le 20 février 2020 dans la localité de Maarat Al-Naasan, alors qu’il couvrait les bombardements russo-syriens dans le nord de la province d’Idlib. Avant lui, le 4 février dernier, le journaliste Amjad Aktalati avait
trouvé la mort à Ariha, dans le sud de la province d’Idlib. Sur Facebook, il informait ses abonnés sur les événements militaires locaux. Dans sa
dernière publication, il déclarait : “La situation est catastrophique à Ariha”.
Depuis plusieurs semaines, le gouvernement syrien intensifie ses bombardements sur le dernier bastion rebelle d’Idlib et sur la poche de résistance d’Alep.
Les journalistes loyaux envers le gouvernement sont autorisés à accompagner l'armée nationale syrienne et bénéficient d'une protection, mais ils ne sont pas pour autant épargnés. La correspondante de RT Arabic, Wafa Shabrouney, a été
blessée le 29 janvier à Idlib par un engin explosif déposé par un djihadiste du groupe Hay’at Tahrir Al-Sham (HTS). A Alep, quatre journalistes ont été
blessés par des tirs de l’opposition armée le 2 février : la correspondante de la chaîne iranienne Al-Alam Diaa Kaddour et son caméraman Ibrahim Kahil, la correspondante de Sama TV Kinana Alloush et le correspondant de la chaîne Al-Kawthar Sohaib Al-Masry. Le 12 février, des membres de
l'équipe de l'agence officielle SANA, Shadi Halwi, George Orfelian et Shareef Abs, ont été blessés dans les mêmes circonstances.